À bord d’un speed boat, cheveux aux vents, mer d’huile et soleil éclatant (avouez que j’envoie du rêve!), direction le site de Sail Rock (“Hin Bai”) pour une matinée de plongée.
J’enfile ma 3 mm, chausse mes palmes, ajuste mon masque, procède au « buddy check » avec mon acolyte préféré et hop à l’eau !

À plonger à plusieurs reprises au même spot, on finit par s’intéresser à tout ce qui ne nous saute pas aux yeux les premières fois.



Après y avoir rencontré les requins-baleines, traversé la cheminée verticale de 16 mètres, tournoyé avec les bancs de barracudas géants, assisté aux parties de chasse des carangues et des maquereaux, poursuivi les mérous géants, déguerpi plus vite que mon ombre face aux balistes titans, observé les poissons-papillons, les vivaneaux et les fusiliers, frissonné devant les murènes, taquiné les poissons-clowns cachés dans leur anémone et titillé les curieux platax, je scrute désormais le minuscule.



Tout ce qui est petit est mignon alors à travers les coraux chamarrés, j’explore et guette les espèces benthiques microscopiques vivant sur le récif.


Nudibranches, crevettes d’anémone, gaterin arlequin au stade juvénile, etc., Sail Rock regorge d’une faune et flore macroscopique fascinante.



Nichée dans une fissure verticale étroite et happée par ma quête, ma palme frôle la roche.

Aïe, aïe, aïe, nom d’un échinoderme, qui s’y frotte s’y pique, je pousse un cri dans le monde du silence ! Bien joué la spéléo en herbe, des aiguilles d’oursins-diadèmes sont plantées dans le caoutchouc de mon chausson et me piquent à chaque mouvement de pieds ; ah quelle nigaude, vraiment je remporte la palme ! La « châtaigne de mer » en question aurait pu m’éviter en voyant ma silhouette s’approcher d’elle, elle possède pourtant un immense « œil » cerclé d’orange ! Oups, mea culpa, en réalité cet orifice proéminent n’est pas son organe de la vision mais plutôt sa papille anale !

Au vu de la rougeur et des mini-épines (parfait pour quelqu’un qui souhaitait faire de la macro !) sous ma peau, cet échinidé a certes eu le « compas dans l’œil » mais pour que je lui adresse mes plates excuses pour l’incident, en revanche, il peut « se mettre le doigt dans l’œil » ! En définitive, deux fabuleuses plongées où une fois encore, j’en ai pris plein la vue !

Pour un déjeuner « modèles réduits » dans un cadre splendide, rendez-vous au restaurant The Jaroen du Scent Hotel (58/1 moo 4, Bangrak Beach, Bophut, Koh Samui, Suratthani 84320, phone: +66 77 962198, +66 77 960123, email: info@thescenthotel.com http://www.thescenthotel.com/).


La carte propose une cuisine européenne et thaïe.


Les portions des assiettes relèvent d’un minimalisme certains pour un regrettable « maximalisme tarifaire » !

Mon tartare de saumon (350 bahts) est pourtant bien assaisonné mais pas plus gros qu’un médaillon camée victorien.

Les rouleaux de printemps frais et frits (290 bahts) sont appétissants et parfumés mais je ne vais franchement pas m’étouffer (et nous sommes sensés partager ?) !

Le sandwich Caprese rempli de fraîcheur (350 bahts) sauve l’honneur culinaire.

Le point fort me demandez-vous ? L’endroit est calme, reposant, au bord de la plage de Bangrak avec une vue incroyable sur la mer.

En somme, vous apprécierez y boire un verre et grignoter des amuse-bouches mais en cas de folles envies rabelaisiennes avec les copains Gargantua et Pantagruel, passez votre chemin…

Je fais la rencontre de la postière du petit bureau de Chaweng. Absolument charmante, elle a comme qui dirait un petit quelque-chose de félin ! Oui c’est bien ça, j’ai trouvé : sa moustache d’ado prépubère ! Bonjour Monsieur, heuuuu Madame, enfin M’sieur Dame…

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, sa voisine de comptoir sosie de « Cousin Machin » avec sa tête à l’envers semble très, très occupée avec son fer à lisser les cheveux.


Elles sont irrésistibles et la scène désopilante ! Hé oh, y a pas marqué La Poste là !

Pour un barbecue sur la plage, le restaurant Starfish and Coffee (Fishermans Beach Road, Fishernans Village, Bophut, Kho Samui, Thaïlande) me régale particulièrement avec leurs crabes : une pépite gustative dans l’assiette.

Et si dépiauter vous rebute, la carte propose viandes, poissons, crustacés et autres plats thaïlandais savoureux. Le service est souriant et les prix raisonnables. Vous auriez tort de ne pas y goûter !

Un dernier verre sur la plage de Bophut au Bar du Coconut Cuisine (ou Coco Tam’s) (99/1 Moo 1, Bophut, Kho Samui 84320, Thaïlande).

Dans ce jardin de sable, se sirotent cocktails maisons sur des balancelles individuelles, l’ambiance cocooning plane sur les lits d’extérieur, ça trinque bière à la main sur les poufs XXL et au programme, un spectacle époustouflant par des Maîtres du feu.

Les performeurs bravent tous les dangers pour nous mettre des flammes dans les yeux.

Inutile de préciser qu’en Thaïlande, point de permis de pyrotechnie et de manipulation d’explosifs exigé pour exercer son art alors parfois, l’assemblée retient son souffle. Les artistes jouent avec le feu… Gare aux étincelles !